Peinture

Dans cette vidéo performative, un visage se presse lentement contre une vitre transparente, ses traits d’abord bien définis se distordent sous la pression. Le verre devient une surface de contact, un mur invisible qui transforme progressivement l'expression en une image de plus en plus méconnaissable. À chaque impact, le visage laisse derrière lui des traces vertes, comme une empreinte d'une peinture vivante qui s’étale et s’étire, se superposant couche après couche.
Ces traces vertes, d'abord discrètes, envahissent peu à peu la vitre, créant des motifs abstraits, presque organiques, qui évoquent la déformation et l'altération. Le visage se fond dans cette matière verte, ses contours se brouillent, et ce qui était familier devient peu à peu monstrueux. Les yeux, le nez, la bouche se perdent dans ce flot de couleur, et ce qui reste est une silhouette méconnaissable, à la fois fascinante et troublante.
La vitre, de simple barrière, se transforme en une toile imprégnée d'une vitalité dérangeante. Les traces vertes semblent pulser, respirer, évoluant à chaque nouvel impact du visage. Ce qui commence comme une exploration de la forme et de l'identité devient une métaphore de la transformation, de la manière dont la pression et l'interaction avec les obstacles peuvent altérer et déformer.


